Comme nous l'annoncions il y'a déjà plus de deux semaines, la menace se précise à l'encontre du Pôle Universitaire Léonard de Vinci, les choses s'accélèrent, et la fin est proche.
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Pascal Brouaye Président de l'ALV |
Il a désavoué publiquement le fameux plan stratégique qui devait sauver l'Association Léonard de Vinci en trois ans.
Il a jugé ce plan proposé par Pascal Brouaye et Nelly Rouyrès simpliste, non crédible et irréaliste.
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Nelly Rouyrès Vice-Pdte de l'ALV |
Il n'y aura donc plus de subventions à la hauteur de celles attribuées jusqu'alors. Il faut couper désormais le nœud gordien a-t-il dit. Cela n'est plus tenable, et sur ce point, la position de l'ensemble des élus toutes sensibilités politiques confondues est consensuelle...
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Driss Aït-Youssef Président de l'ILV |
Certains font encore mine de s'étonner, pourquoi donc au cœur de La Défense, au contact direct des sièges sociaux des plus grandes entreprises, la Fac Pasqua n'a-t-elle jamais réussi à obtenir leur soutien, même minimaliste?
La réponse est évidente: le risque d'image tout simplement.
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Charles Pasqua Grand Architecte |
Dans l'esprit de l'immense majorité des gens, et à juste titre : Association Léonard de Vinci = Charles Pasqua.
Aucune entreprise, aucune institution n'a jamais accepté d'associer son nom à celui de Charles Pasqua impliqué dans pléthore d'affaires de justice; cette alliance aurait été beaucoup trop sensible, trop sulfureuse, trop risquée. Et notamment, sur des questions d'argent, il ne fallait même pas y penser, et cela est normal.
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Pôle Universitaire Léonard de Vinci |
L'ALV demeure une entité au fonctionnement trouble et irrationnel, nécessitant un maintien à bonne distance de sécurité: Association Léonard de Vinci = Risque d'image = Danger.
L'Association Léonard de Vinci est un outil de pouvoir pour exercer une pression politique
Malheureusement, la Fac Pasqua n'aura pas résisté au principe de réalité. Diriger et développer un établissement d'enseignement supérieur ne s'improvise pas, le niveau des étudiants est insuffisant, et leur coût prohibitif; et tout cela aux frais du contribuable des Hauts de Seine.
La triste vérité est que l'objectif réel de Charles Pasqua n'a jamais été de bâtir un établissement performant, mais plutôt de se servir de celui-ci comme territoire, objet de pouvoir et moyen de pression via les étudiants eux-mêmes et leurs familles.
C'est une minorité de privilégiés qui aura profité des incroyables rémunérations et indemnités de départ rendues possibles par les subventions du CG92, avec la bénédiction de Charles Pasqua, persuadé d'avoir tous les droits dans sa logique clientéliste et clanique.
Une nouvelle direction recrutée par Charles Pasqua lui-même, et Patrick Devedjian n'en est pas dupe
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Patrick Devedjian Président du CG92 |
C'était une manière élégante d'éclairer celles et ceux qui avaient encore des doutes face à ce ravalement de façade, orchestré pour tenter de donner le change.
Patrick Devedjian insistera fortement sur le fait qu'il ne se sent aucun devoir moral envers la nouvelle direction, Pascal Brouaye et Nelly Rouyrès malgré les efforts désespérés de Jean-André Lasserre, élu socialiste de Courbevoie, pour valoriser leur action. Cela ne pouvait pas être plus clair.
Les échanges ont été filmés et sont accessibles au public.
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Séance publique du CG92 le 21 juin 2013 |
http://www.hauts-de-seine.net/votre-collectivite/les-decisions-de-lassemblee-departementale/les-retransmissions-des-seances-publiques-en-video/
(voir séance plénière du 21 juin 2013 à partir de la 294e minute de la retransmission, pour le bilan des différentes interventions, et tout particulièrement à la 307e minute pour les commentaires éclairants de Patrick Devedjian).
La dure réalité sur l'ALV est très perturbante
Pourquoi Patrick Devedjian insiste-t-il tant sur les conditions de la nomination de Pascal Brouaye et Nelly Rouyrès, et sur cette notion de devoir moral qui ne l'engage pas face à ces "nouveaux" dirigeants venus d'ailleurs?
Parce qu'en réalité, Pascal Brouaye et Nelly Rouyrès ont été recrutés par Charles Pasqua lui-même, quelques temps avant son supposé départ en retraite fin 2012. Tout d'abord investis en tant que Directeur Général pour monsieur, et Directrice Générale adjointe pour madame, ils seront ensuite intronisés à la présidence de l'ALV à grand renfort de communiqués de presse.
Il fallait laisser croire aux salariés du Pôle Universitaire Léonard de Vinci qu'une page se tournait et qu'ils allaient changer d'époque: Que nenni, il s'agissait bien d'une mise en scène!
Le cahier des charges qui leur a été présenté supposait certes de faire fonctionner l'établissement dans son ensemble avec plus de sérieux et de professionnalisme apparent, mais surtout en protégeant le système Pasqua et les membres du clan installés dans la place. La quête de subventions publiques allait se poursuivre de plus belle.
Les vieilles habitudes de Charles Pasqua ne se perdent pas, cynisme et provocation de la direction, et c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Le 21 juin, au moment même où se tenait la réunion publique du CG92, et durant les déclarations de Patrick Devedjian, Pascal Brouaye et Nelly Rouyrès ont eu l'outrecuidance de publier publiquement la liste des nouveaux membres du Conseil d'Administration* de l'ALV avec comme président d'honneur, devinez qui?...
And the winner is : Charles Pasqua himself!
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Charles Pasqua Always Winner |
Et c'est lui qui réclame toujours, toujours et encore des subventions.

Quelle image donne-t-on? mais de qui se moque-t-on?
La ficelle était beaucoup trop grosse.
Un changement simulé dans la totale continuité du système
Ainsi, dans les faits rien n'a changé, Charles Pasqua est toujours là, il pilote toujours ses directeurs de façade Pascal Brouaye et Nelly Rouyrès qui lui sont soumis corps et âme; quant à ses hommes de main, dont l'inénarrable Driss Aït-Youssef à la présidence de l'Institut Léonard de Vinci, ils œuvrent toujours en coulisses au service d'intérêts occultes. Alexandre Pasqua, le petit-fils, comme nous l'avons déjà annoncé, a quant à lui préféré rejoindre l'équipe dirigeante de SKEMA Business School, aux côtés d'Alice Guilhon.
Pascal Brouaye et Nelly Rouyrès font partie du clan Pasqua. Ils ont fait preuve d'une grave irresponsabilité en acceptant de prendre le risque de s'entourer et de s'afficher aux côtés de telles personnalités dans leur mission critique qui devait sauvegarder la structure et les emplois. La réalité est qu'il n'y a jamais eu de changement d'époque. C'était un leurre.
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Patrick Devedjian Président responsable |
Cela ne peut pas fonctionner, on ne peut reconduire en permanence une équipe qui perd. Car c'est bien d'une équipe incompétente dont il s'agit.
Celle-ci est déjà à l'origine de près de 600M€ de pertes financières.
Il faut arrêter et en sortir, enfin et vite!
Au mépris de toute morale, nous ne le redirons jamais assez, la présence arrogante et illégitime de Driss Aït-Youssef à la présidence de l'ILV et aux côtés de Pascal Brouaye et de Nelly Rouyrès est la preuve insupportable de ces dérives inacceptables. Cet homme de main de Charles Pasqua au passé sulfureux et au parcours académique ultra-light, ne fait que confirmer la vieille tradition de népotisme et de clanisme au Pôle Universitaire Léonard de Vinci.
Tout cela se sait, et choque profondément beaucoup de gens, y compris les sympathisants historiques. Plusieurs personnalités démissionnaires de l'ALV ces derniers mois ne le supportaient plus.
Les conséquences de cette irresponsabilité et de cette incurie sont tragiques…
Le 26 juin dernier, suite aux déclarations de Patrick Devedjian dans l'enceinte du CG92, Pascal Brouaye et Nelly Rouyrès ont réuni l'ensemble du personnel pour lui faire part sans tarder du point de vue de la direction et des premières décisions. Les salariés du Pôle Universitaire Léonard de Vinci ont appris médusés qu'une sombre période de grande incertitude s'annonçait, qu'une "restructuration significative" allait être menée, ils étaient pourtant tous confiants jusqu'alors; ils pensaient recevoir de bonnes nouvelles.
De manière très claire, cela signifie que de nombreux licenciements vont devenir effectifs dès les prochaines semaines. Les syndicats bien naïfs et peu actifs ces derniers mois, commencent seulement à prendre la mesure de la situation.
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Direction Pôle Emploi pour les victimes de l'incurie |
Mais ce seront les autres, toujours les autres qui paieront. Les personnes qui ont eu le tort de faire confiance, de croire les boniments des dirigeants de l'ALV. Ils vont devoir maintenant rejoindre les cohortes de demandeurs d'emploi en pleine crise économique.
Des perspectives impossibles à définir pour l'ALV, son modèle n'est pas viable, il ne l'a jamais été
L'équation est pourtant d'une grande simplicité: Comment obtenir les financements de partenaires soucieux de leur réputation, et surtout du bon usage de leurs apports et investissements éventuels, comment assurer la pérennité des écoles dans le contexte que l'on sait, comment être tout simplement crédible? Mais il fallait un véritable projet, avoir une vision cohérente, et des dirigeants compétents. Dans la réalité, rien n'a jamais changé sur le fond?
La Fac Pasqua demeurera durablement un puissant repoussoir, tant que Charles Pasqua et tous les hommes marqués de ses stigmates n'auront pas effectivement et définitivement quitté la place. Ces personnes incarnent l'arrogance, le népotisme d'une époque révolue.
Leur incompétence et leurs manigances sont à l'origine du déclin et de l'échec constaté du Pôle Universitaire Léonard de Vinci. Un devoir de vérité s'impose. Le temps presse, les licenciements sont proches que ce soit à l'ALV ou à l'ILV.
Et pendant ce temps-là, Driss Aït-Youssef simule toujours des activités, alors que l'Institut Léonard de Vinci (ILV) s'apprête à sombrer
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Driss Aït-Youssef |
Driss Aït-Youssef, désigné fin 2011 contre toute logique par Charles Pasqua, son mentor et parrain, alors qu'il n'avait aucune légitimité à assumer cette fonction aura réussi à détruire l'édifice.
Il a brisé nette la dynamique de développement de cet organisme de formation prometteur, revitalisé par Amin Khiari quelques années auparavant. Et tout cela au moment où la demande importante du marché de la formation continue laissait poindre tous les espoirs.
L'Association Léonard de Vinci n'aura jamais eu autant besoin de ressources financières, que sa filiale lucrative était censée générer, car elle avait bien été créée à cette fin.
Là aussi, les décisions de Charles Pasqua se seront avérées d'une grande irresponsabilité, et avec de graves conséquences. C'est lui qui a nommé l'énergumène.
L'Institut Léonard de Vinci ne vaudra bientôt plus rien en termes d'image. Sa réputation annihilée par les errements de son directeur.
Mairie de Saint-Ouen |
Driss Aït-Youssef connait tout cela par cœur, il veut en profiter quel qu'en soit le coût humain, quels que soient les ravages qu'il aura causés au Pôle Universitaire Léonard de Vinci… L'ambition de l'électricien est sans limites, il est affamé. Les dégâts humains à venir ne le concernent pas. Il est toujours protégé par son parrain Charles Pasqua, président d'honneur de l'ALV, et par Pascal Brouaye et Nelly Rouyrès. Que cela est imprudent!
La réputation dans l'enseignement supérieur est le nerf de la guerre
En matière d'enseignement supérieur plus qu'ailleurs, la réputation est un actif extrêmement précieux à valoriser en permanence et à protéger par-dessus tout. Les dirigeants du PULDV et tout particulièrement son chef suprême Charles Pasqua ne l'auront jamais compris. Cela est dommage, et même tragique.
Pour eux seule la puissance et la soumission des hommes et des femmes importent , les étudiants et leurs familles ne fonctionnent pas ainsi heureusement. Car Il s'agit de leur avenir.
Samira Mbarek (Sociologue et journaliste)
(à suivre)
PS.: Je souhaite beaucoup de courage aux salariés du Pôle Universitaire Léonard de Vinci, victimes collatérales innocentes de cet immense gâchis, pour les dures épreuves qui s'annoncent.
(*) Nouveau Conseil d'Administration (CA) de l'association Léonard-de-Vinci au 21/06/2013:
* Charles Pasqua (président d'honneur et fondateur du PULV)
* Pascal Brouaye (président),
* Nelly Rouyres (vice-présidente et trésorière),
* Colette Lucien (secrétaire générale)
* Michel Allard-Couluon (CR2A)
* François Barbier (consultant),
* Catherine Blondel (consultante),
* Noël Bouffard (Sopra group),
* Guy Carrere (Cap consultants),
* Yvan Chemama (iXCore),
* Bernard de Froment (avocat),
* Catherine du Chatelet (Humavia),
* Eric Hayat (Steria),
* Jean-François de Zitter (Lauréate international university France),
* Vincent Taze-Bernard (président du bureau des anciens),
* Sacha Lellouche (président du BDE),
* Olivier Zanette (secrétaire du comité d'entreprise).