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Charles Pasqua devant la Cour de Justice de la République |
Driss Aït-Youssef est au service du clan Pasqua depuis 2007; ami d'Alexandre Pasqua, le petit-fils de Charles Pasqua, cet ex-électricien chargé des basses œuvres dans les quartiers de Seine Saint-Denis est un mercenaire sans scrupules; homme des missions inavouables, notamment de financements politiques occultes. Il est avant tout un petit porteur de valises, servile et aux ordres de ses chefs.
Introduit "officieusement" par Charles Pasqua en son fief du Pôle Universitaire Léonard de Vinci dès le second semestre de 2008. Driss Aït-Youssef sera affublé du titre pompeux de "conseiller de la présidence" en 2009, une manière d'entériner ses missions occultes antérieures et de le conditionner pour la suite. Ainsi protégé par son influent parrain, il se sentira dorénavant intouchable. Il abusera largement de la situation comme nous allons le voir.
Charles Pasqua prendra néanmoins toujours grand soin de ne pas confier de responsabilités trop importantes à Driss Aït-Youssef. Il devait rester le supplétif aux ordres, lui-même sous pression constante de ses propres casseroles malodorantes qui pouvaient lui éclater à tout moment au visage.
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Rapport de la Cour des Comptes |
Il va bien falloir un jour rendre des comptes pensent-ils!
La publication officielle du rapport de la Cour des Comptes est attendue au mois de septembre 2010 après des mois d'investigations. Celui-ci mettra en évidence la gabegie de fonds publics durant les cinq dernières années (2004-2009) au sein de l'organisation dirigée par son président Charles Pasqua.
Pour compliquer encore la situation, Charles Pasqua doit comparaître le 19 avril 2010 devant la Cour de Justice de la République (CJR) dans trois dossiers de malversations présumées remontant à l'époque où il était ministre de l'intérieur, entre 1993 et 1995.
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Pôle Universitaire Léonard de Vinci |
C'est alors que fragilisé en son fief du Pôle Universitaire Léonard de Vinci, Charles Pasqua décidera de lancer une campagne de terreur en interne destinée à faire régner une grande insécurité auprès des salariés. Tout changement devra être perçu comme une menace pour l'organisation tout entière et en aucun cas comme une opportunité. Charles Pasqua n'a pas l'intention de laisser la situation lui échapper; il doit en garder le contrôle.
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Espaces Léonard de Vinci |
L'instrumentalisation de la peur va s'installer au Pôle Universitaire Léonard de Vinci, et elle sera incarnée par Driss Aït-Youssef.
Driss Aït-Youssef aura carte blanche et fera preuve d'un zèle sans limites. Surnommé le "flingueur du parrain" au Pôle Universitaire Léonard de Vinci, il sera également missionné pour faire disparaître toute trace compromettante des égarements de la présidence dans sa gouvernance, et risquant d'être exploitée dans le cadre des investigations en cours.
Pour un maximum d'impact du plan terreur en interne, Charles Pasqua adoubera dans la presse son homme de main en avril 2010. Il convoquera des journalistes et brossera un portrait idyllique de l'électricien de Saint-Ouen, masquant à dessein ses réels et sombres états de service antérieurs. (voir p9)
Sans doutes inspiré par les personnages de son film culte "le Parrain" de Francis Ford Coppola, grisé par l'enthousiasme, il dira même voir en lui un avocat en puissance (!?), une sorte de "Tom Hagen" des quartiers. Non sans humour, et avec un cynisme évident, il lui déconseillera de faire de la politique (voir article précédent). Déjà grillé à Saint-Ouen, il devait maintenant se consacrer "officiellement" aux affaires, ainsi tatoué du label "Pasqua" au vu de tous.
Ainsi doté des assurances et des couvertures demandées, le "Conseiller très Spécial" de Charles Pasqua allait se déchainer contre les employés du Pôle Universitaire Léonard de Vinci perçus par son président Charles Pasqua comme ingrats, minables et incapables. Ils allaient le payer cher. Homme du plan terreur, Driss Aït-Youssef avait été chargé de mater tout embryon de révolte au Pôle Universitaire Léonard de Vinci.
La tactique mise en œuvre par Driss Aït-Youssef à l'instigation de ses chefs sera celle de la diversion et du transfert de responsabilités pour stigmatiser ses victimes innocentes, salariées du Pôle Universitaire Léonard de Vinci ainsi accusées des griefs relevés par la Cour des Comptes.
Comme si la scandaleuse gabegie financée par le contribuable des hauts de seine pouvait d'une quelconque manière leur être reprochée. Des personnes qui auront toujours été en dehors de manigances qui les auront toujours dépassés, car pilotées exclusivement par la présidence, et sur lesquelles ils n'auront jamais eu la moindre emprise.
Il s'acharnera pendant des mois, dans une totale impunité, sur de nombreux salariés en exploitant leurs angoisses, et laissant supposer que leur sort était entre ses mains, et qu'il pouvait les briser: tortures morales, harcèlement, accusations gratuites et scandaleuses, incitation à la délation, complot, insultes, ...
Les témoignages des personnes qui ont eu à subir les mauvais traitements de Driss Aït-Youssef au Pôle Universitaire Léonard de Vinci le décrivent tout d'abord comme un homme au physique inquiétant, et même effrayant, puis comme un homme instable et antisocial; manipulateur, arrogant et dominateur; violent et impulsif, excessif et jusqu'au-boutiste; très irritable et agressif, s'énervant rapidement et pouvant manifester des explosions de colère sans raisons apparentes jusqu'à la perte de contrôle. Il aurait même parfois semblé être sous l'emprise de stupéfiants. Le sujet ne tolérant pas la moindre frustration et manifestant en permanence un besoin impérieux de domination pour obtenir quels qu'en soient les moyens ce qu'il veut.

Mais avec du recul, c'est surtout son indifférence froide et son absence totale d'empathie quant aux conséquences de ses actes qui interpellent. Sa jouissance de chaque instant consistant à agresser et mettre sous pression psychologique des personnes souvent fragiles, inquiètes de leur avenir professionnelle au sein du Pôle Universitaire Léonard de Vinci.
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Charles Pasqua |
En réalité, l'attitude de Driss Aït-Youssef a toujours été celle d'un lâche, au profil psychologique que les spécialistes reconnaitront, instrumentalisé et protégé par un parrain sans états d'âmes, et tout cela pour assouvir des desseins des plus suspects dans le cadre de procédure judiciaires et administratives en cours. Ce sont les raisons pour lesquelles Driss Aït-Youssef suscite toujours aujourd'hui une véritable aversion et un dégout prononcé chez celles et ceux qui ont eu à croiser sa route au Pôle Universitaire Léonard de Vinci.
A l'instigation de Charles Pasqua, Driss Aït-Youssef participera durant l'été 2010 à l'inattendue et brutale éviction d'Amin Khiari, directeur général très apprécié au Pôle Universitaire Léonard de Vinci, dans des circonstances particulières et sur lesquelles nous aurons la possibilité de revenir en détail ultérieurement. Porteur d'un véritable projet d'établissement, Amin Khiari sera traité de tous les maux et calomnié durant des mois. Mais pourquoi donc? Nous l'apprendrons bientôt.

Driss Aït-Youssef, cet homme avant tout incompétent, à l'intelligence limitée, et dont la seule présence annonce le naufrage prévisible de l'Institut Léonard de Vinci aura bénéficié des nombreuses faveurs de Charles Pasqua.

Suite à la mise en retraite forcée de Charles Pasqua durant les fêtes de fin d'année 2012, son successeur Pascal Brouaye, actuel président du Pôle Universitaire Léonard de Vinci, a dès sa nomination tenu à informer officiellement, et à titre préventif, l'ensemble des salariés qu'aucun harcèlement ne serait plus jamais toléré au Pôle Universitaire Léonard de Vinci.
Le message aurait été reçu cinq sur cinq.
Mais impunité oblige, Driss Aït-Youssef demeure toujours dans les locaux, dans sa planque de l'Institut Léonard de Vinci. Le spectre de Charles Pasqua continuerait-il à roder au Pôle Universitaire Léonard de Vinci? Il n'est peut-être pas encore complètement parti....
Samira Mbarek (Sociologue et journaliste)
(à suivre)
PS.: Nous remercions vivement les nombreuses personnes qui nous ont apporté spontanément leur témoignage au sujet de cette sinistre période.
Références:
1 Harcèlement moral (article L 1152-1 du code du travail)
2 Harcèlement moral (article Article 222-33-2 du code pénal)
Ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social: Le harcèlement moral