dimanche 11 mai 2014

Le strapontin de Driss Aït-Youssef, communiste de circonstances à la Mairie de Saint-Ouen

Un nouveau Maire porteur de changement:

Nous débuterons notre propos par des félicitations adressées à William Delannoy qui vient de remporter avec panache les élections municipales du 30 mars 2014 avec 53,2% des voix. Il est désormais Maire de Saint-Ouen et Vice-Président de Plaine Commune. Le bastion communiste jusqu'alors imprenable depuis 69 ans est tombé, usé par un pouvoir qui y avait perdu son âme.

Quel superbe retournement de situation pour cet audonien de souche qui n'a jamais renoncé à combattre en faveur de l'intérêt collectif et contre les intérêts occultes de réseaux d'influences prédateurs aux multiples visages. 

Cette victoire a été obtenue à la loyale contre son adversaire de toujours, Jacqueline Rouillon, communiste historiquement soutenue par des forces aux intérêts divers. 

William Delannoy avait été victime de tant de machinations politiques, venant pour la plupart de son propre camp et impliquant d'étranges acteurs aux desseins souvent inavouables.

Une campagne efficace, vigilante pour faire tomber les masques:

C'est une campagne de proximité et de vérité qui a rendu la victoire possible, mais c'est aussi la neutralisation précoce des agents de déstabilisation habituels, et la mise à nu de dispositifs jusqu'alors déployés dans l'ombre par des officines spécialistes de la "magouille" politique. 

C'est ainsi qu'un individu, Driss Aït-Youssef, agissant en sous-marin pour le compte de Charles Pasqua avait permis, lors des municipales de 2008 et grâce à une machination tacticienne de barrer la route à William Delannoy. Pour satisfaire des intérêts occultes dans un contexte incertain, il fallait  assurer coûte que coûte la victoire du maire communiste sortant, Jacqueline Rouillon. 

Cette manœuvre s'était avérée payante car Jacqueline Rouillon fut élue de justesse et de manière inespérée avec 50,3% des suffrages dans un climat d'abstention massif. Des citoyens pleins d'espoir et avides de changement avaient été trompés sans scrupules; ils avaient été trop crédules.

Un homme averti en vaut deux:

En avril 2013, il était question de remettre le couvert; de nouvelles manœuvres similaires à celles de 2007 étaient en préparation pour soutenir et faire réélire l'équipe sortante au détriment du véritable candidat du changement, William Delannoy. Les tacticiens de l'ombre s'activaient déjà.

Notre groupe de résistance citoyenne a alors décidé de dévoiler le rôle, les agissements et les états de service de Driss Aït-Youssef, mercenaire au service de Charles Pasqua directement concerné, qui bénéficiait déjà en 2007-2008 d'une logistique et de financements exceptionnels, dans le cadre de l'éphémère liste "Ensembles pour Saint-Ouen" (EPSO). Une association (n* de déclaration: W931004110) qui avait été créé spécialement par l'individu pour faire gagner les communistes. Il ne fallait pas que cela ne se reproduise. 

L'information s'est très vite répandue auprès des internautes audoniens, qui l'ont largement relayée sur les réseaux sociaux. Ils étaient dorénavant sur leurs gardes. Grâce à une véritable mobilisation et à la vigilance citoyenne, le dispositif tactique que devait à nouveau piloter Driss Aït-Youssef n'a pu être mis en œuvre. Malgré son insistance, l'homme de Charles Pasqua a été contraint d'abandonner cette option vouée à un échec prévisible. 

Le plan B de Driss Aït-Youssef:

C'est alors que Driss Aït-Youssef rejoindra pour la première fois au grand jour Jacqueline Rouillon, qui n'ayant plus grand chose à perdre lui attribuera une 8e place sur sa liste "Tous unis pour Saint-Ouen" déjà en perte de vitesse dans les sondages. Il faut reconnaître que Jacqueline Rouillon a toujours été loyale envers ses soutiens, quelles que soient leur couleur politique ou leur saveur business. 

Ce jour là, les masques sont enfin tombés, confirmant sans aucune ambiguïté les révélations que nous faisions sur les relations contre-nature entre les réseaux de Charles Pasqua et les dirigeants communistes de Seine Saint-Denis. 

La nouvelle tentative infructueuse de Driss Aït-Youssef: 

Toujours égal à lui-même et dans toute sa suffisance, Driss Aït-Youssef se voyait déjà adjoint au maire de Saint-Ouen. 

Mais Jacqueline Rouillon a été battue, et il devra se contenter d'un simple strapontin en qualité de conseiller municipal d'opposition. Dans l'attente de jours meilleurs peut-être, il est déjà dans la place à l'écoute... 

Étrange histoire que celle de ce sulfureux Driss Aït-Youssef, homme de confiance de Charles Pasqua et de son clan, au service de Jacqueline Rouillon, élue communiste de Seine Saint-Denis. N'est-ce pas?

Le Pôle Universitaire Léonard de Vinci, une fin tragique, mais pas pour tout le monde:

Pendant ce temps le Pôle Universitaire Léonard de Vinci est soumis comme nous l'annoncions à une sanglante restructuration avec des licenciements massifs, fragilisé par une préoccupante précarité financière aggravée par le retrait du Conseil Général des Hauts-de-Seine qui refuse dorénavant de financer ce naufrage, qui rappelle celui du Titanic dont les musiciens continuaient à jouer jusqu'aux derniers instants.

Pascal Brouaye, son président est toujours dans l'attente d'un repreneur hypothétique qui ne viendra plus, après le renoncement légitime du Groupe Lauréate qui lui aura préféré à juste titre le rachat de la très saine European Business School (EBS) durant l'été 2013. Les inscriptions de nouveaux étudiants se font de plus en plus rares face aux graves difficultés de l'établissement, les familles vont ailleurs, c'était prévisible.

Driss Aït-Youssef, communiste de circonstances, est toujours placé à la tête de l'Institut Léonard de Vinci dont l'avenir est très incertain. Il reste avant tout sous la protection des dirigeants du Pôle Universitaire Léonard de Vinci, Pascal Brouaye, et bien-sûr son mentor Charles Pasqua. 


Selon les candidats et ex-étudiants, une part importante des programmes de l'Institut Leonard de Vinci (ILV) ne fonctionne pas. Leur exploitation ne va pas au delà de l'effet d'annonces en  communication.

Le poste de Driss Aït-Youssef, très grassement rémunéré en remerciement de ses services, lui permet d'exister. Selon des sources officielles et publiées, l'homme perçoit plus de 7000 euros par mois, hors primes attribuées de façon discrétionnaire: quel beau salaire pour ce "Travailleur", communiste de circonstances. Le rouge lui va si bien! 

L'ILV sera sans aucun doute vendu au plus offrant avant la fin de l'année 2014 pour renflouer les caisses. Il était pourtant censé dégager des revenus destinés au Pôle Universitaire Léonard de Vinci. Mais nous aurons l'occasion d'en reparler. 

Des interrogations demeurent:

Quel est la signification réelle de l'engagement communiste de Driss Aït-Youssef? De l'opportunisme tout simplement? Nous pouvons légitiment nous poser la question, et particulièrement au moment où la transparence est réclamée par tant de français qui souffrent, face à l'adversité.

Tout le monde n'a pas la chance d'être protégé par Charles Pasqua, lui aussi toujours très loyal envers ceux qui ont déjà goutté le miel...

Samira Mbarek (Sociologue et journaliste)

Driss Aït Youssef et la liste EPSO

Pour ceux que cela intéresse, nous reproduisons ci-dessous quelques extraits de notre article du 16 avril 2013 qui avait permis de lancer l'alerte à Saint-Ouen:


Driss Aït-Youssef en services commandés à Saint-Ouen



Au moment où les aréopages politiques s'ébranlent en vue des élections municipales de 2014, il est utile de se remémorer les événements qui se sont déroulés à Saint-Ouen en 2008. Une saga palpitante qui illustre parfaitement les mœurs politiques qui régissent la république.

Nous allons vous raconter l'histoire de l'étrange liste "Ensemble pour Saint-Ouen" (EPSO), fondée par Driss Aït-Youssef, actuel président de l'ILV, et pilotée par des forces occultes venues d'ailleurs.

Le contexte de l'époque était celui d'une fin de règne de Jacqueline Rouillon, maire communiste de Saint-Ouen depuis 1999. Cette période d'incertitude annonçait une probable alternance politique. Historiquement communiste, la municipalité allait enfin passer à droite. Cela suscitait beaucoup d'inquiétudes, mais pas uniquement là où l'on pouvait le penser.

Les florissantes affaires des promoteurs immobiliers et des géants du BTP avec lesquels Mme Rouillon entretenait de fructueuses relations allaient-elles être perturbées à Saint-Ouen par de nouveaux arrangements? Le plan d'aménagement des docks risquait-il d'être remis en cause? De nouveaux décideurs allaient-ils émerger?

William Delannoy, l'adversaire de droite de la maire sortante était le grand favori des sondages. Il incarnait le renouveau d'une vie démocratique engourdie par le fatalisme de citoyens confrontés à une gestion contestée.

Cette situation, qui aurait dû réjouir la droite dans son ensemble, et tout particulièrement l'UMP, a déclenché au contraire une réaction paradoxale. Traité comme un paria, William Delannoy sera privé de tout soutien des appareils politiques. Bien pire, il sera victime d'un stratagème piloté par son propre camp politique pour lui barrer la route. Nous allons découvrir comment.

Le clan Pasqua est à la manœuvre et son expérience de faiseur de roi est avérée. Il lancera dès la fin 2007 son plan de déstabilisation politique.  Un casting de circonstances sera réalisé, il débutera par le recrutement de Driss Aït-Youssef, un "Insider" natif de Saint-Ouen.

Driss Aï-Youssef est électricien, et son parcours personnel est chaotique (lire notre précédent article), il fait partie de la cible électorale visée, il connait les leviers et les éléments de langage qui permettront de la manipuler à dessein dans les quartiers. Il connaît toutes les parcelles de la municipalité (...)

Pour la partie visible du dispositif, un pseudo dissident du camp de Jacqueline Rouillon sera recruté à son tour, Mamadou Keita, directeur technique à la mairie de Saint-Ouen. Peu charismatique mais dévoué et méritant, Il aura vocation à incarner le vent nouveau auprès de la cible des quartiers. Il possède quelques atouts, il connaît la maison, il est d'origine africaine, et il aura même été menacé d'expulsion à une certaine époque.

Le duo "Keit and Day" est né, il a pour mission de faire barrage à William Delannoy. Il exploitera l'engouement du moment pour la fameuse diversité promue par Nicolas Sarkozy avec des égéries comme Rachida Dati et Rama Yade. Driss Aït-Youssef veut aussi en être, sa soif insatiable de reconnaissance sociale est un puissant moteur, mais il n'a pas le niveau et il le sait. Peu importe, ses chefs ont la tête, il sera les mains et les yeux sur le terrain.

La liste électorale sera portée par une association politique dénommée "Ensemble pour Saint-Ouen" (EPSO), créée le 1er octobre 2007 par ses deux principaux fondateurs Driss Aït-Youssef et Mamadou Keïta, et une personnalité haute en couleurs, le médiatique avocat britannique Fiodor Rilov qui en rédigera les statuts publiés au JO sous le numéro d'identification W931004110. Ce dernier sera sollicité pour son charisme et son engagement communiste incontestable, il sera président du comité de soutien. Le casting est terminé, l'action va commencer.

Sur le plan pratique, des experts en stratégies électorales dotés de tous les moyens appropriés, tant financiers qu'opérationnels travailleront dans l'ombre. L'équipe constituée va se déployer sur le terrain pour contrer la progression de William Delannoy.

La liste "Ensemble pour Saint-Ouen" (EPSO) sera incarnée auprès des audoniens par Mamadou Keita comme partie visible de l'iceberg et Driss Aït-Youssef œuvrant dans les coulisses. Elle fera preuve d'efficacité grâce aux importants moyens dont elle disposera, au mécontentement ambiant et à la conjoncture nationale favorable. Elle mobilisera un électorat apolitique et abstentionniste par nature, ayant sincèrement l'impression de participer à une initiative citoyenne novatrice. Sur le plan de la stratégie politique, l'élargissement de la base électorale et la fragmentation artificielle de l'échiquier politique local redonnera toutes ses chances à Jacqueline Rouillon, car la liste EPSO ne sera aucunement un adversaire, bien au contraire comme nous allons le voir.

Tous les moyens seront employés pour neutraliser William Delannoy. Driss Aït-Youssef sera même désigné à la demande du clan Pasqua à un poste d'observation stratégique au Marché aux Puces de Saint-Ouen, fréquenté par une clientèle fortunée et appartenant à la jet set. Il y sera nommé responsable des équipes de sécurité pour "marquer à la culotte" et déstabiliser son adversaire désigné William Delannoy, président très influent des "puciens", les nombreux commerçants du marché.

Driss Aït-Youssef sera présent sur plusieurs fronts durant la campagne des municipales, faisant l'apologie de l'expression citoyenne, de l'émancipation de forces infantilisantes. Certaines de ses interventions étaient émouvantes, à en avoir la larme à l'œil. (...)
Il bénéficiera tout au long de la campagne de ressources abondantes. Nul ne saura quelle rémunération il aura perçu pour ses prestations?

La liste EPSO obtiendra 10,3% des suffrages exprimés au premier tour le 9 mars 2008. Sans aucune surprise, Mamadou Keita proposera immédiatement à Jacqueline Rouillon et dès les résultats du premier tour une fusion de leurs listes respectives.

Compte tenu de l'ambiguïté évidente de la candidature de Mamadou Keita, pilotée par les employeurs de Driss Aït-Youssef, domiciliés dans les Hauts de Seine. Elle refusera en fine politique, avec lucidité et clairvoyance cette offre compromettante ouvrant la voie à une "triangulaire" peu risquée en réalité.

Mamadou Keita appellera alors toujours sans surprise à faire barrage par tous moyens à William Delannoy au second tour. Le 16 mars 2008, Jacqueline Rouillon sera élue avec 50,84% des suffrages. Elle sortira vainqueur du scrutin grâce à la présence de la liste "Ensemble pour Saint-Ouen". La partie était terminée. L'abstention aura été très élevée, près de 50% au premier et second tour. Mamadou Keita obtiendra à l'issue du scrutin un poste au conseil municipal. (...)

À l'issue des élections municipales de 2008, et la mission accomplie, l'association EPSO entrera dans un sommeil profond, pour être réactivée un jour peut-être, qui sait? Son financement est resté pour le moment un mystère...

En synthèse, en 2008 la municipalité de Saint-Ouen évoluait naturellement vers une alternance politique à droite. Des forces occultes se sont mobilisées pour faire barrage à William Delannoy, candidat divers droite qui seul contre tous a obtenu 45% des suffrages dont il sera très fier. Driss Aït-Youssef, l'insider de Saint-Ouen, piloté par des mains expertes a contribué activement à la déstabilisation déloyale de William Delannoy dans le but de provoquer son échec.

La municipalité devait rester communiste pour préserver l'environnement des affaires immobilières de Saint-Ouen garantit par Jacqueline Rouillon, et tout particulièrement l'aménagement des docks. Il fallait aussi respecter certaines chasses gardées, et dans l'attente du renvoi d'ascenseur.

Les électeurs et comités de soutien de la liste EPSO apprécieront sans doutes d'apprendre qu'ils ont été manipulés par le clan Pasqua via Driss Aït-Youssef dans le cadre d'une mission destinée à maintenir avant tout le parti communiste aux commandes.

A l'issue des élections municipales, et à titre de récompense, Charles Pasqua recrutera Driss Aït-Youssef à son service personnel et sous sa protection en son royaume au Pôle Universitaire Léonard de Vinci en tant que "Conseiller du Président". (...)

Charles Pasqua le nommera ensuite président de l'Institut Léonard de Vinci, au salaire mensuel de 7000 euros. Son ex-partenaire de mission Mamadou Keita devra se contenter de revenus modestes pour son action citoyenne et son instrumentalisation .

Charles Pasqua conseillera plus tard à Driss Aït-Youssef, non sans humour lors d'une interview dans un quotidien en mai 2010, d'éviter de faire de la politique. Cela tombait bien, l'Insider était déjà carbonisé auprès des initiés suite à ses exploits à Saint-Ouen. (...)

Alors même qu'il maintiendra d'étroites relations avec les communistes de Seine Saint Denis, en tant qu'émissaire de circonstances au service de basses œuvres, d'autres missions plus médiatiques seront confiées à l'homme de Charles Pasqua, auprès de personnalités de droite, dont Jean Sarkozy et Brice Hortefeux.

Selon certaines personnes bien informées, ses fonctions à l'Institut Léonard de Vinci (ILV) ne seraient qu'une couverture, car ses tâches et missions n'auraient à l'évidence peu à voir avec l'enseignement supérieur.  (...)

SM 
(16 avril 2013)