mardi 16 avril 2013

Driss Aït-Youssef en services commandés à Saint-Ouen

Mairie de Saint-Ouen
Au moment où les aréopages politiques s'ébranlent en vue des élections municipales de 2014, il est utile de se remémorer les événements qui se sont déroulés à Saint-Ouen en 2008. Une saga palpitante qui illustre parfaitement les mœurs politiques qui régissent la république. 

Nous allons vous raconter l'histoire de l'étrange liste "Ensemble pour Saint-Ouen" (EPSO), fondée par Driss Aït-Youssef, actuel président de l'ILV, et pilotée par des forces occultes venues d'ailleurs.

Le contexte de l'époque était celui d'une fin de règne de Jacqueline Rouillon, maire communiste de Saint-Ouen depuis 1999. Cette période d'incertitude annonçait une probable alternance politique. Historiquement communiste, la municipalité allait enfin passer à droite. Cela suscitait beaucoup d'inquiétudes, mais pas uniquement là où l'on pouvait le penser.

Jacqueline Rouillon - Maire

Les florissantes affaires des promoteurs immobiliers et des géants du BTP avec lesquels Mme Rouillon entretenait de fructueuses relations allaient-elles être perturbées à Saint-Ouen par de nouveaux arrangements? Le plan d'aménagement des docks risquait-il d'être remis en cause? De nouveaux décideurs allaient-ils émerger?

William Delannoy, l'adversaire de droite de la maire sortante était le grand favori des sondages. Il incarnait le renouveau d'une vie démocratique engourdie par le fatalisme de citoyens confrontés à une gestion contestée.


William Delannoy, cible malheureuse et victime de Driss Aït-Youssef
William Delannoy - La Cible
Cette situation, qui aurait dû réjouir la droite dans son ensemble, et tout particulièrement l'UMP, a déclenché au contraire une réaction paradoxale. Traité comme un paria, William Delannoy sera privé de tout soutien des appareils politiques. Bien pire, il sera victime d'un stratagème piloté par son propre camp politique pour lui barrer la route. Nous allons découvrir comment.

Le clan Pasqua est à la manœuvre et son expérience de faiseur de roi est avérée. Il lancera dès la fin 2007 son plan de déstabilisation politique.  Un casting de circonstances sera réalisé, il débutera par le recrutement de Driss Aït-Youssef, un "Insider" natif de Saint-Ouen.


Driss Aït-Youssef - Insider
Driss Aï-Youssef est électricien, et son parcours personnel est chaotique (lire notre précédent article), il fait partie de la cible électorale visée, il connait les leviers et les éléments de langage qui permettront de la manipuler à dessein dans les quartiers. Il connaît toutes les parcelles de la municipalité qu'il considère comme son territoire de chasse. Totalement opportuniste et dénué de toute conscience politique, l'homme est un mercenaire aux ordres de ses chefs. Driss Aï-Youssef souhaite émerger quels qu'en soient les moyens.

Pour la partie visible du dispositif, un pseudo dissident du camp de Jacqueline Rouillon sera recruté à son tour, Mamadou Keita, directeur technique à la mairie de Saint-Ouen. Peu charismatique mais dévoué et méritant, Il aura vocation à incarner le vent nouveau auprès de la cible des quartiers. Il possède quelques atouts, il connaît la maison, il est d'origine africaine, et il aura même été menacé d'expulsion à une certaine époque.


Mamadou Keïta - Le Candidat
Le duo "Keit and Day" est né, il a pour mission de faire barrage à William Delannoy. Il exploitera l'engouement du moment pour la fameuse diversité promue par Nicolas Sarkozy avec des égéries comme Rachida Dati et Rama Yade. Driss Aït-Youssef veut aussi en être, sa soif insatiable de reconnaissance sociale est un puissant moteur, mais il n'a pas le niveau et il le sait. Peu importe, ses chefs ont la tête, il sera les mains et les yeux sur le terrain.

La liste électorale sera portée par une association politique dénommée "Ensemble pour Saint-Ouen" (ESPO), créée le 1er octobre 2007 par ses deux principaux fondateurs Driss Aït-Youssef et Mamadou Keïta, et une personnalité haute en couleurs, le médiatique avocat britannique Fiodor Rilov qui en rédigera les statuts publiés au JO sous le numéro d'identification W931004110. Ce dernier sera sollicité pour son charisme et son engagement communiste incontestable, il sera président du comité de soutien. Le casting est terminé, l'action va commencer.


Fiodor Rilov - Avocat Communiste
Sur le plan pratique, des experts en stratégies électorales dotés de tous les moyens appropriés, tant financiers qu'opérationnels travailleront dans l'ombre. L'équipe constituée va se déployer sur le terrain pour contrer la progression de William Delannoy.

La liste "Ensemble pour Saint-Ouen" (ESPO) sera incarnée auprès des audoniens par Mamadou Keita comme partie visible de l'iceberg et Driss Aït-Youssef œuvrant dans les coulisses. Elle fera preuve d'efficacité grâce aux importants moyens dont elle disposera, au mécontentement ambiant et à la conjoncture nationale favorable. Elle mobilisera un électorat apolitique et abstentionniste par nature, ayant sincèrement l'impression de participer à une initiative citoyenne novatrice. Sur le plan de la stratégie politique, l'élargissement de la base électorale et la fragmentation artificielle de l'échiquier politique local redonnera toutes ses chances à Jacqueline Rouillon, car la liste ESPO ne sera aucunement un adversaire, bien au contraire comme nous allons le voir.


Marché aux Puces de Saint-Ouen
Tous les moyens seront employés pour neutraliser William Delannoy. Driss Aït-Youssef sera même désigné à la demande du clan Pasqua à un poste d'observation stratégique au Marché aux Puces de Saint-Ouen, fréquenté par une clientèle fortunée et appartenant à la jet set. Il y sera nommé responsable des équipes de sécurité pour "marquer à la culotte" et déstabiliser son adversaire désigné William Delannoy, président très influent des "puciens", les nombreux commerçants du marché.

Driss Aït-Youssef sera présent sur plusieurs fronts durant la campagne des municipales, faisant l'apologie de l'expression citoyenne, de l'émancipation de forces infantilisantes. Certaines de ses interventions étaient émouvantes, à en avoir la larme à l'œil. Les sympathisants lui faisaient confiance, ils n'auraient jamais pu s'imaginer quel était l'objet réel de son activisme. Le sens des affaires uniquement. Il bénéficiera tout au long de la campagne de ressources abondantes. Nul ne saura quelle rémunération il aura perçu pour ses prestations?


Projet des docks de Saint-Ouen
La liste ESPO obtiendra 10,3% des suffrages exprimés au premier tour le 9 mars 2008. Sans aucune surprise, Mamadou Keita proposera immédiatement à Jacqueline Rouillon et dès les résultats du premier tour une fusion de leurs listes respectives. 

Compte tenu de l'ambiguïté évidente de la candidature de Mamadou Keita, pilotée par les employeurs de Driss Aït-Youssef, domiciliés dans les Hauts de Seine. Elle refusera en fine politique, avec lucidité et clairvoyance cette offre compromettante ouvrant la voie à une "triangulaire" peu risquée en réalité.

Mamadou Keita appellera alors toujours sans surprise à faire barrage par tous moyens à William Delannoy au second tour. Le 16 mars 2008, Jacqueline Rouillon sera élue avec 50,84% des suffrages. Elle sortira vainqueur du scrutin grâce à la présence de la liste "Ensemble pour Saint-Ouen". La partie était terminée. L'abstention aura été très élevée, près de 50% au premier et second tour. Mamadou Keita obtiendra à l'issue du scrutin un poste au conseil municipal. Contrairement à son binôme Driss Aït-Youssef, comme nous le verrons, il sera le dindon de la farce car ses dividendes seront mineurs. Il a rejoint depuis le parti des verts (EELV).

À l'issue des élections municipales de 2008, et la mission accomplie, l'association ESPO entrera dans un sommeil profond, pour être réactivée un jour peut-être, qui sait? Son financement est resté pour le moment un mystère...

En synthèse, en 2008 la municipalité de Saint-Ouen évoluait naturellement vers une alternance politique à droite. Des forces occultes se sont mobilisées pour faire barrage à William Delannoy, candidat divers droite qui seul contre tous a obtenu 45% des suffrages dont il sera très fier. Driss Aït-Youssef, l'insider de Saint-Ouen, piloté par des mains expertes a contribué activement à la déstabilisation déloyale de William Delannoy dans le but de provoquer son échec.

La municipalité devait rester communiste pour préserver l'environnement des affaires immobilières de Saint-Ouen garantit par Jacqueline Rouillon, et tout particulièrement l'aménagement des docks. Il fallait aussi respecter certaines chasses gardées, et dans l'attente du renvoi d'ascenseur.

Les électeurs et comités de soutien de la liste ESPO apprécieront sans doutes d'apprendre qu'ils ont été manipulés par le clan Pasqua via Driss Aït-Youssef dans le cadre d'une mission destinée à maintenir avant tout le parti communiste aux commandes.


Charles Pasqua - Faiseur de rois
A l'issue des élections municipales, et à titre de récompense, Charles Pasqua recrutera Driss Aït-Youssef à son service personnel et sous sa protection en son royaume au Pôle Universitaire Léonard de Vinci en tant que "Conseiller du Président". Il aura sans doute apprécié la servilité et la soumission de Driss Aït-Youssef qui lui avait fait totale allégeance plus d'une année auparavant. Charles Pasqua le nommera ensuite président de l'Institut Léonard de Vinci, au salaire mensuel de 7000 euros. Son ex-partenaire de mission Mamadou Keita devra se contenter de revenus modestes pour son action citoyenne et son instrumentalisation .
Pascal Brouaye - Héritier

Charles Pasqua conseillera plus tard à Driss Aït-Youssef, non sans humour lors d'une interview dans un quotidien en mai 2010, d'éviter de faire de la politique. Cela tombait bien, l'Insider était déjà carbonisé auprès des initiés suite à ses exploits à Saint-Ouen. Tous ses ex-partenaires auront été trahis par sa duplicité et sa fourberie. Ils ne lui feront plus jamais confiance. 

Mais Driss Aït-Youssef n'aura aucun état d'âme, il n'en a jamais. Il revendique même d'être un chasseur de primes en zones difficiles.

Alors même qu'il maintiendra d'étroites relations avec les communistes de Seine Saint Denis, en tant qu'émissaire de circonstances au service de basses œuvres, d'autres missions plus médiatiques seront confiées à l'homme de Charles Pasqua, auprès de personnalités de droite, dont Jean Sarkozy et Brice Hortefeux.



Pôle Universitaire Léonard de Vinci - Paris La Défense
Selon certaines personnes bien informées, ses fonctions à l'Institut Léonard de Vinci (ILV) ne seraient qu'une couverture, car ses tâches et missions n'auraient à l'évidence peu à voir avec l'enseignement supérieur. 

Pascal Brouaye, le nouveau président de l'Association Léonard de Vinci, a-t-il lui aussi des services à lui demander? Peut-être...

DAY, l'électricien connecté de Saint-Ouen, n'est-il pas un authentique mercenaire au service du plus offrant?  Un homme bavard, mais néanmoins toujours à l'écoute. Prêt à servir de nouveaux maîtres...

Samira Mbarek (Sociologue et journaliste)

(à suivre)

vendredi 5 avril 2013

Driss Aït-Youssef, ou la méritocratie selon Charles Pasqua

Driss Aït-Youssef, imposé par Charles Pasqua à la tête de l'Institut Léonard de Vinci pour services occultes.
Driss Aït-Youssef  dans ses oeuvres
Nous souhaitons mettre à l'honneur un personnage épique, de nationalités marocaine et française. Il s'agit de Driss Aït-Youssef, actuel président de l'Institut Léonard de Vinci (ILV) à Paris La Défense, un établissement d'enseignement supérieur qui commercialise des MBA Spécialisés dans les domaines de l'Internet, des achats, de la santé, etc... 

L'Institut Léonard de Vinci (ILV) est la filiale commerciale de l'Association Léonard de Vinci (ALV) fondée par Charles Pasqua, financée par le Conseil Général des Hauts de Seine, et dirigée aujourd'hui par Pascal Brouaye, l'un de ses ex-collaborateurs: c'est la fameuse "Fac Pasqua" connue de tous.



Driss Aït-Youssef serait-il un exemple pour les jeunes de banlieue?

Né à Saint-Ouen en 1980 dans le département de Seine Saint Denis, issu d'un milieu défavorisé, d'un père électricien immigré en France et d'une mère au foyer, Driss Aït-Youssef suivra une scolarité chaotique qui lui permettra néanmoins d'obtenir péniblement à l'âge de 21 ans, au Lycée Professionnel Marcel Cachin de Saint-Ouen, un baccalauréat professionnel d'électricien en 2001.

C'est grâce à ses poings et à ses coups de tête légendaires, que Driss Aït-Youssef s'imposera dans l'univers hostile du département de Seine Saint Denis comme un petit caïd local violent et bavard. Il porte toujours sur le visage les stigmates de ses combats de rues. Amateur de deux-roues, ses "exploits" ont été nombreux.

Toujours très informé, Driss Aït-Youssef deviendra rapidement l'un des conseillers de la police, relai de choix avec les jeunes de banlieue, y compris auprès des plus violents et virulents, dont il a toujours eu une parfaite compréhension de la psychologie si particulière, ayant lui-même un profil similaire. Il jouera un rôle lors des émeutes de banlieue en 2005. Pour ses contacts, il était "l'électricien de Saint-Ouen", mais il préférait se faire appeler "DAY", plus smart!

Driss Aït-Youssef s'introduira alors dans les milieux associatifs de banlieue, en cumulant les petits boulots d'agent de surveillance ou de coordination notamment au Conseil général des hauts de Seine (92) où son opportunisme, sa servilité, et sa détermination lui permettront de faire des rencontres très utiles, avec Rachida Dati par exemple, marocaine comme lui, qui ouvrira quelques portes au personnage.

Driss Aït-Youssef s'orientera alors vers des études de droit en alternance, à la faculté de Villetaneuse en Seine Saint Denis, et c'est à nouveau péniblement qu'il obtiendra de justesse, et après rattrapages, un master 1 en Politique et Action Publique en septembre 2007. Un premier diplôme qui lui permettra enfin, de revendiquer à l'âge de 27 ans, d'avoir échappé à sa condition de jeune de banlieue sous éduqué, violent et confronté à l'échec scolaire. Il poursuivra également un autre cursus de M2 en formation continue à l'université des Saints pères à Paris.

Malgré ses résultats universitaires peu glorieux, il se qualifiera dorénavant de "juriste", un titre à la signification suffisamment floue, pour réussir à faire impression sur ses nouveaux interlocuteurs, avec un langage plus châtié.

C'est alors qu'il sera repéré par des proches de Charles Pasqua, dont son petit fils Alexandre, qui lui confiront des missions sensibles et auxquels il donnera entière satisfaction. Driss Aït-Youssef fera preuve semble-t-il d'aptitudes très particulières.

A partir de 2008, Charles Pasqua le fera entrer à son service personnel. Il était à nouveau harcelé par de nouvelles procédures de justice. Il décidera d'en faire une sorte de spécialiste auto-proclamé de la sécurité, en lui faisant suivre la session 2008-2009 des conférences à l'INHES (Institut National des Hautes Études de la Sécurité). Une manière de le rendre plus fréquentable auprès de ses différents réseaux parisiens et des hauts de Seine.

C'est durant cette période en 2009, qu'on verra Driss Aït-Youssef au service de Jean Sarkozy, Brice Hortefeux, et de bien d'autres personnalités plus ou moins recommandables, comme informateur très impliqué et conseiller spécial "démineur" de la banlieue. La propulsion de Mr Driss Aït-Youssef avait été amorcée, son désir insatiable de reconnaissance sociale allait enfin commencer à s'assouvir, pour apaiser tant de frustrations et de rancœurs accumulées depuis si longtemps.

Driss Aït-Youssef intégrera discrètement le Pôle universitaire Léonard de Vinci en tant que conseiller du président Charles Pasqua, pour y mener divers missions sensibles aux objectifs flous, dont l'exclusion spectaculaire et très controversée de Amin Khiari, directeur général de l'époque et fils de Mme Bariza Khiari, future Vice-Présidente du Sénat. Une exclusion dont Mr Driss Aït-Youssef revendiquera avec grande fierté une part de responsabilité pour avoir prétendument dénoncé preuves à l'appui auprès de son chef, les fautes de gestion de Mr Amin Khiari qui portera l'affaire en justice. Il sera surnommé "le nettoyeur" au Pôle Universitaire Léonard de Vinci,  en référence au film "Léon" de Luc Besson. Ses fans y demeurent peu nombreux!

En novembre 2011, Driss Aït-Youssef sera désigné à la surprise générale par Charles Pasqua, au poste de président de l'Institut Léonard de Vinci (ILV), sans la moindre expérience du secteur de l'enseignement supérieur et de la gestion des entreprises, en remplacement de François Xavier Collineau, ancien président, soudainement et opportunément démissionnaire.

Il sera généreusement dédommagé dans le cadre d'une transaction, selon la bonne vieille tradition du Pôle Universitaire Léonard de Vinci avec l'argent du contribuable: en échange d'une indemnité de 100.000 euros, François Xavier Collineau cédera la place à Driss Aït-Youssef, un arrangement entre amis au coût prohibitif!

Le salaire providentiel de Driss Aït-Youssef sera dès sa désignation de plus de 7000 euros (!) par mois, hors primes et avantages divers, pour rétribution de services antérieurs rendus au clan Pasqua, mais aussi pour l'achat de son silence.

C'est un fabuleux destin que celui de cet ex-électricien spécialiste des banlieues à risques. La créature fabriquée par Charles Pasqua, Driss Aït-Youssef, est ainsi aujourd'hui à la tête de l'Institut Léonard de Vinci (ILV), comme pied de nez à la conception traditionnelle de la promotion au mérite.

Imposer un individu au parcours éducatif pour le moins léger, pour diriger un établissement d'enseignement supérieur réputé, qui commercialise des masters spécialisés à des niveaux Bac+5, et pour lesquels ses propres chances d'être admis auraient été réduites. Telle aura été la cynique décision de Charles Pasqua. Mais pour quelles raisons précises?  Cette question demeure encore sans réponses, quelle est donc la véritable mission de Driss Aït-Youssef à l'Institut Léonard de Vinci?

Driss Aït-Youssef et son père spirituel Charles Pasqua
En pleine crise de l'enseignement supérieur soumis à une rude concurrence, combien de managers, de doctorants, de professeurs et de chercheurs d'envergure sont en attente de perspectives en France, dont celle de diriger un établissement. 

Charles Pasqua leur a témoigné un profond mépris et a ridiculisé le concept de la progression au mérite pour des centaines de talents français, également issus pour certains de la diversité, en honorant ainsi son ex-électricien mercenaire, en retour de services divers n'ayant rien à voir avec l'enseignement supérieur.

Driss Aït-Youssef se vante aujourd'hui auprès de qui veut l'entendre, car l'homme est bavard, qu'il conseille Pascal Brouaye, actuel président du Pôle Universitaire Léonard de Vinci, qui aurait son oreille attentive. Ceux qui connaissent Driss Aït-Youssef en restent pantois, ou morts de rire au choix!

Il paraîtrait même, selon des sources bien informées, qu'il s'activerait en ce moment pour obtenir auprès de ses ex-amis la médaille de l'ordre national du mérite... Mais où s'arrêtera ce vaudeville au goût douteux?

Devrions-nous célébrer le miracle marocain de Charles Pasqua?  Plafond de verre disent certains! Que nenni, il faut savoir choisir ses parrains et surtout bien les servir. La question de la légitimité de l'impétrant n'est pas la plus importante semble-t-il chez ces gens-là, ils s'appliquent d'autres règles beaucoup plus flexibles.

La république du mérite, n'est-ce donc que du pipeau?

Samira Mbarek (journaliste et sociologue)